Pierre sèche

La pierre sèche est largement utilisée dans les aménagements du paysages et les constructions vernaculaires de notre département. Très abondamment utilisée dans l’ensemble des préalpes de Grasse (entre St-Cézaire et St-Jeannet), on la rencontre également dans la région de Nice ou plus haut dans la Tinée, la haute vallée du Var…

La plupart de ces constructions (cabanes, bergeries, cabanons…) sont fragiles et doivent être regardées et photographiées avec respect. Les cabanes sont les plus fragiles de toutes.

Construites selon le principe de l’encorbellement, les cabanes de bergers et/ou d’agriculteurs sont les plus vulnérables car le principe de construction fait que toutes les pierres sont solidaires les unes des autres, et le fait d’en enlever, ne serait-ce qu’une ou deux, peut créer un déséquilibre fatal à la construction.

Nous utilisons le terme de « cabane » pour désigner ce qui, ailleurs, est appelé « borie« , « capitelle« …. car c’est la dénomination trouvée dans les documents anciens, notamment le cadastre du XIXe siècle et qui est restée comme toponymes dans certaines communes du département, notamment à Caussols où l’on trouve un quartier « des cabanes » à l’ouest du sentier du Col du Clapier.

Ces cabanes, souvent construites entre le XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle, l’ont été selon un principe de construction remontant à la protohistoire. De tout temps, dans nos régions calcaires, où le matériau abonde, les hommes ont construit sans utiliser de liant entre les pierres, d’où la dénomination de « pierre sèche« .

Les photos qui figurent dans ces pages ont été prises lors d’une campagne d’inventaire des constructions en pierre sèche dans les département des Alpes-Maritimes entre 1975 et 1980. Des photos plus récentes prises depuis 2006 permettent parfois d’évaluer l’impact du temps mais surtout des hommes sur ces constructions. Au total plus de 820 clichés.

Les photos qui suivent ne présentent que les constructions encore debout et donnant une bonne idée de ce type de bâtiment. Mais quantité d’entre elles sont aujourd’hui réduites à un tas de pierres où l’on voit parfois encore des éléments d’encorbellement, de pieds-droits de porte, ou une silhouette qui laisse deviner la forme de la construction (massive, à degrés…).